L’église Saint-Pierre n’est pas en péril… mais elle rencontre de gros problèmes ! Qui se rend dans l’édifice peut constater les dégâts d’humidité, quand ce ne sont pas de mini inondations qui couvrent le dallage !
Certains se souviendront des travaux de restauration de l’église, en 1951-1952, suite à son incendie de mai 1940. Depuis lors, aucune réparation de grande ampleur n’a été réalisée. Par contre, depuis le début de ce siècle, un dossier de restauration des couvertures ainsi que de certaines parties de façades, est ouvert auprès du service patrimoine de la Région Wallonne. Voici 18 ans que le dossier traine… Voici plus d’un an que la Wallonie attend la remise du dossier final de la part de l’architecte commandité par l’administration communale de la Ville de Lessines en la matière… Pendant ce temps, l’église prend eau et s’abîme un peu plus chaque jour.
En attendant, suite au mauvais traitement réservé à un arbre qui poussait au-dessus du larmier de la grande fenêtre du jubé, en façade ouest, en novembre dernier, l’administration communale a procédé à la pose de lamelles métalliques destinées à empêcher certaines des pierres de ce larmier de chuter sous la poussée des racines de l’arbre (un beau bouleau…). Par ailleurs, la Fabrique d’église a fait procéder au nettoyage et au réparations d’urgences des gouttières et chenaux, l’occasion de réparer (provisoirement) le trou qui s’était ouvert entre la toiture de la chapelle de la Sainte-Trinité et la chapelle sud-ouest des bas-côtés, occasionnant d’importantes entrées d’eau descendant dans l’église via les escaliers de la tour et du jubé.
Ces travaux d’entretien régulier et d’urgence devraient permettre à l’édifice de connaître moins d’attaques dues à l’eau pluviale. Toutefois, il est grand temps que le dossier couvertures/murs soit clôturé afin de permettre à l’administration communale de procéder aux appels d’offre, ce qui signifie que les travaux ne sont pas encore pour 2019…
La pose des agrafes à la fenêtre du jubé
À travers les branches des arbres, on devine l’un des artisans, occupé à raccrocher l’une des descentes de gouttière de la grande nef romane…
Les couvreurs montent à l’assaut des toitures des chapelles sud…
… et de la chapelle de la Porte d’Ogy.
Pour ceux qui ne seraient pas au courant des soucis rencontrés par la chapelle de Notre-Dame de la Porte d’Ogy, voici quelques nouvelles de ceux-ci !
Début décembre 2018, les travaux commandés par la Fabrique d’église Saint-Pierre ce sont achevés, ce qui signifie que le problème d’humidité descendante devrait être réglé. En effet, suite à l’état d’abandon des anciens établissement Symkens, voisins de la chapelle, la corniche de celle-ci avait non seulement fort souffert mais surtout, n’étant constituée que d’un chéneau de roofing, force avait été de constater l’état de décomposition avancée du matériau.
Si ce problème qui a causé des dégâts à la voûte et aux enduits intérieurs de la chapelle est résolu, il restera à vérifier que l’humidité ascendante, nettement moins importante, n’augmente pas. Encore une fois, le bâtiment voisin à l’état de ruine n’arrange pas la situation de la chapelle. Il reste à espérer que les travaux de construction du bâtiment à appartements commenceront au plus vite afin de rétablir une situation normale.
Evidemment, les travaux de corniche ont pris du temps à débuter. D’une part, il a été nécessaire de connaître la teneur exacte des problèmes, mais, d’autre part, il a été indispensable d’éclaircir l’étrange situation de propriété de la chapelle. La partie avant, construite en 1855, appartenait à l’Association des œuvres paroissiales du Doyenné de Lessines tandis que les deux tiers arrière, édifiés en 1948 afin de remercier Notre-Dame d’avoir protégé la cité au cours de la guerre, étaient propriété de la Fabrique d’église Saint-Pierre. Dans le cadre d’un acte notarié signé en avril 2017, les Œuvres paroissiales ont accepté de rétrocéder la partie avant à la Fabrique qui est désormais l’unique propriétaire de l’édifice. Des contacts avec l’agence immobilière Trawobo, propriétaire du bâtiment Symkens ont également été pris afin d’évoquer les soucis d’humidité de la chapelle et de savoir quand les travaux de construction commenceraient.
À présent, il faudra laisser le temps aux murs de sécher, tout en gardant en vue le problème d’humidité ascendante. En attendant, l’année 2019 sera mise à profit pour établir les devis nécessaires relatifs à la rénovation du campanile, de l’installation électrique et de la mise en lumière intérieure, aux travaux d’enduits et de peinture intérieure, de restauration et de protection des verrières, de réparation des faux-lambris et, enfin, de restauration de l’autel dont le retable remonte au XVIIe siècle.
Que l’on se rassure : non la chapelle de Notre-Dame de la Porte d’Ogy n’est pas près de disparaître, bien au contraire ! Elle entame une cure de jouvence qui devrait durer quelques années et qui lui rendra son lustre d’antan.
La chapelle dans son état de 1855
Les travaux de toiture sont visibles de l’extérieur
Pour la Fabrique d’église St Pierre,
Gérald De Coster