La chapelle de la Porte d’Ogy sera restaurée
LA CHAPELLE DE NOTRE-DAME DE LA PORTE D’OGY PRÊTE POUR LES TRAVAUX DE CONSTRUCTION DE L’IMMEUBLE RÉSIDENTIEL VOISIN ATTENDU DEPUIS DES ANNÉES !
Voici quelques semaines, la Fabrique d’église Saint-Pierre, propriétaire de la chapelle de la Porte d’Ogy, a été prévenue par l’entreprise Trawobo du début des travaux de construction de l’immeuble à appartements en projet depuis tant d’années, travaux prévus pour courant janvier 2021. Peu de temps après, la Fabrique a également rencontré le directeur de l’entreprise Baronie van Boelare qui travaillera également sur ce chantier.
Pour des raisons évidentes de sécurité et d’accès, la Fabrique a pris la décision de fermer la chapelle, d’autant que sa sacristie, située à l’arrière, fait partie intégrante des maisons qui seront détruites à la rue des Fossés, entrainant, de fait, l’impossibilité – au-delà des problèmes liés à la crise sanitaire de la Covid-19 – de continuer les messes. La nouvelle sacristie sera intégrée, comme aujourd’hui, dans les nouveaux bâtiments, avec un étage, comme dans la situation actuelle… et même un second étage !
Courant septembre 2020, les problèmes d’humidité avaient entrainé l’évacuation de l’impressionnante garde-robe de Notre-Dame de la Porte d’Ogy. Après l’établissement d’un pré-inventaire, le deuxième jour d’évacuation de la chapelle s’est déroulé le mercredi 30 décembre dernier : l’ensemble des textiles (ornements sacerdotaux, voiles de la Vierge, nappes, verrerie…) et autres objets ont été soigneusement emballés et emportés en lieu sûr. La dernière phase du déménagement a eu lieu ce samedi 16 janvier. Une équipe impressionnante – Michel Myle, doyen de Lessines, avec voiture et remorque ; Yolande Lecat (et sa voiture), secrétaire de la Fabrique ; Melad, nouveau sacristain de l’église Saint-Pierre accompagné de son fils ; Christian Depoitre, trésorier de la Fabrique et votre scribouillard de service, Gérald Decoster, tout frais président de ladite Fabrique, également avec sa voiture – ont emporté tout ce qui demeurait dans la chapelle et sa sacristie : armoires, chaises, grands vases et cache-pots – les quelques 60 vases « normaux » ainsi que les personnages de la crèche étant aimablement stockés par l’une des bénévoles de la chapelle – tapis, anges-torchères, piédestaux et la croix du sommet de l’autel… sans oublier la hampe de drapeau qui contribue à faire flotter les couleurs nationales ou mariales lors du Festin à la façade de la chapelle !
La majeure partie de ces objets sont désormais à l’abri. De leur côté, la table de l’autel et les piédestaux ont été installés en l’église Saint-Pierre – avec les plantes provenant de la chapelle ! – à côté de la châsse de Saint-Mansuète, la statue de Notre-Dame de la Porte d’Ogy ayant trouvé refuge durant les travaux de gros œuvre de construction de l’immeuble résidentiel des rues de la Porte d’Ogy et des Fossés, la châsse ancienne (1685) du second patron de la paroisse ayant laissé sa place à la statue de Notre-Dame. Tout à côté, le candélabre électrique a été installé, permettant ainsi aux fidèles de la chapelle de continuer leurs dévotions à celle qui, depuis 1578, a reçu le titre de « Protectrice de la Cité ».
Clin d’œil de l’histoire, en exposant temporairement la statue de la Porte d’Ogy à Saint-Pierre, elle a rejoint Notre-Dame de Lessines, se trouvant à l’autel marial du bras nord sud du transept : c’est elle (du moins la statue du XIIe siècle disparue depuis longtemps) que les femmes et vieillards vinrent invoquer la nuit du 13 au 14 novembre 1578, alors que la ville était assiégée à la porte de Pierre par les quelques 900 hommes du Régiment de Montigny. Suite à la victoire lessinoise et du fait que la Compagnie de la Jeunesse (exclusivement constituée de célibataires), commandée par Sébastien Tramasure, était sortie par la porte d’Ogy, Notre-Dame de Lessines se vit accorder une invocation supplémentaire : Notre-Dame de la Porte d’Ogy. Depuis, chaque année, cette glorieuse victoire est commémorée lors des fêtes du « Jour de l’Assault », devenu au cours du XVIIIe siècle, « Le Festin ».